About the Author
Gilbert Simondon was a French philosopher.
Sources
- Du mode d’existence des objets techniques (MEOT)
- Gilbert Simondon, Being and Technology (BT, ISBN 978-0-7486-4525-1)
- La résolution des problèmes (RP, ISBN 978-2-13-073358-4)
Individuation
without taking into account its associated milieu: If, on the other hand, one presupposed that individuation does not only produce the individual, one would not seek to pass quickly through the stage of individuation to arrive at this final individuality which is the individual: one would seek instead to seize ontogenesis in the entire unfolding of its reality, and to know the individual through the individuation rather than the individuation starting from the individual (MEOT p.24)
psychological individuality appears as that which elaborates itself while elaborating transindividuality; this elaboration rests on two connected dialectics, one that interiorizes the exterior, and another that exteriorizes the interior. (MEOT p.157)
Techno-Aesthetics
Realism of Relations
Ontogenesis
Transindividuel
L’object technique pris selon son essence, c’est-à-dire l’objet technique en
tant qu’il a été inventé, pensé et voulu, assumé par un sujet humain, devient
le support et le symbole de cette relation que nous voudrions nommer
transindividuelle (MEOT p.336)
Invention et création
Enfin, la méthode de ce cours peut être discutable : nous nous sommes adressés
aux traces laissées par l’invention et à la méthodologie de la créativité
plutôt qu’à un essai de définition psychologique de l’invention et de la
création. Ainsi nous analysons le processus d’invention d’après les
principales étapes du développement des doctrines philosophiques dans
l’antiquité ou d’après les étapes les plus nettes de la locomotion à
vapeur. C’est que le second postulat de ce cours est l’affirmation qu’il peut
y avoir des processus psychiques transindividuels, passant d’un sujet à un
autre de génération en génération, transmis par des documents écrits, des
graphiques, ou par les objets eux-mêmes, sous forme de monuments, de moteurs,
de machines à information. La transmission peut se faire aussi par des
exemples vivants (de maître à disciple). Ce que l’invention réalise par étapes
dans le temps, la créativité peut le réaliser par échange dans
l’instant. Rien, dans les méthodes actuelles, ne peut permettre de mettre au
jour en détail les processus psychiques impliqués, car il existe une
psychologie sociale et une psychologie de l’individu, mais les processus de la
pensée transductive, qui passe de l’un à l’autre tout en laissant à chacun sa
nature individuelle propre, reste à constituer. On ne peut définir l’invention
comme une simple fonction de l’individu, ni la créativité comme un simple
effet de groupe, car l’invention et la créativité demandent généralement une
succession reconnaissable de phases et un ensemble énumérable de conduites des
membres d’un groupe en relation effective d’interaction.
C’est pourquoi nous avons voulu nous tenir avant tout au plan de la
description des phases, pour l’invention, et à celui de la conduite des
groupes, pour la créativité. Le travail reste ainsi incomplet, principalement
en ce qui concerne l’analyse psychologique de la communication.
Mais mieux vaut peut-être laisser subsister une lacune, en la désignant, que
de la combler par une hypothèse au fondement incertain. C’est sans doute là
qu’il faut chercher la raison principale qui a incité l’Université à être
prudente envers un mode de pensée qui ne se laisse directement appréhender par
aucune méthode connue. (RP p.254-255)